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    13° FESTIVAL DE FILMS GAYS & LESBIENS DE PARIS du 13 au 20 NOVEMBRE 2007 AU REX

    Retrouvez le Festival de Films Gays et Lesbiens de Paris sur les Grands Boulevards, au Rex du 13 au 20 novembre.
    Avec tous les rendez-vous du Festival : le panorama des films inédits de l'année, les avant-premières, les séances de courts métrages, les programmations spéciales et les invité-es.


    OUVERTURE DU 13° FESTIVAL:
    LE MARDI 13 NOVEMBRE à 20H30
    Avant premiére :
    XXY de Lucia Puenzo / 91 min.

    Toute la programmation en ligne sur le site du Festival

    dossier presse ici

    le site : http://www.ffglp.net/

    ou encore ici


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    Avant que j'oublie  - Jacques Nolot 2007

     
     

    Ce film m'a fait lâcher quelques larmes mais aussi l'envie de lâcher quelques mots.

     

    A chaque fois que j'accouche trois mots ici, j'ai toujours le sentiment que je vais le regretter ensuite. C'est peut-être parce que je n'ai pas peur de l'auto carnage  ou de la prise de risque que je le fais comme monsieur Nolot. Ce film nous met à nu face à notre existence.

     

    Cet après midi j'ai reçu un bref texto en réponse à une invitation lancée pour aller au cinéma.

      « J ai pas le temps sorry »

    Je déteste ces mots brefs,  les frustrations qu'ils émanent. Alors on s'entête et on va chercher la catastrophe dans le fond d'une salle sombre. On veut s'oublier.  On choisit bien son film et son cinéma.

     

    Le Mk2 Beaubourg, salle n° 6 est parfaite pour ce genre de moments. Une salle avec un écran minuscule,  quelques petites rangées de fauteuils rouge bien profonds où on peut  se laisser enfoncé pendant une heure et demie et s'oublier.

     

    Passons la pub que précède toujours ces moments de pure extase que c'est le bon cinéma. Passons aussi le regard jeté sur les 8 personnes qui sont rentrés après moi et que bien évidemment  se sont assises dans ma ligne de mire. Je déteste le jeune couple pédé qui parlait trop avant et pendant la première minute du film, la vieille à lunettes avec le pardessus que sentait le mouillé juste devant et le monsieur avec le catogan pas loin de moi. Ils n'ont rien compris. Je voulais être tranquille. Je voulais m'oublier.  

     

    Malgré les histoires que ne finissent pas dans la bouche des deux garçons, dès le départ la toile est blanche avec une tâche noire qui s'agrandit jusqu'à bouffer tout le blanc que m'aveugle. A ce moment là je cherchais déjà mes lunettes noires.

    La suite sera ainsi faite de longs plans solitaires, de petites discussions anodines sur des héritages, de pipes monnayées, des tri-thérapies qu'on doit prendre.

    La fumée de la cigarette de monsieur Nolot nous promène d'une assiette d'huîtres qu'il laisse payer son ami, à une  cuisse de poulet froid avec de la Mayo en tube par un temps de canicule seul devant le JT que nous parle de guerre, elle nous conduit  à son écriture fantôme et à un beau texte de philo, elle nous emmène au cimetière en passant par Pigalle et une salle des ventes, on va de la chambre à la cuisine  ou de la commande de bouffe au téléphone à la petite pipe au livreur. Tout y passe : des conversations avec les gigolos ou à son psy et  à ses rares amis.  En bref, le quotidien d'un vieux pédé qu'approche la soixantaine.  Mais il a la classe quand il porte un costume ou un vieux t-shirt pourri quand il balance à l'autre bout de  l'interphone à l'huissier qui vient pour des dettes d'un un ex-ami :  « Il m'a quitté il a  un mois, je suis très malheureux.»

     

     Il a des manières, ce monsieur Nolot à nous cracher à la face sa fumée. Il nous renvoi une image crue, celle que je redoutais le plus, la claque que je suis venu prendre.

     
    Nous vivons, nous courrons après le temps, nous vieillissons. Nous n'avons pas envie de regrets à l'heure où le noir envahi la toile blanche.  Là le «  J ai pas le temps Sorry »  revient..
    for-cé-ment.
     

    En sortant la pluie d'automne  tombe comme tous les ans à la même époque de l'année, je m'abrite sous un porche à l'intérieur d'une cour du Quartier de l'Horloge, je fume ma clope,

    Quelqu'un me demande une clope.  Pour la première fois depuis des années je cède à la requête, le jeune homme est beau. Je viens d'oublier que je ne suis plus dans le film.

     

    Un film à voir comme dans une photo de Nan Goldin ou une toile de Jenny Saville ou  d'un Lucien freud. Sans concessions.  Et ces mots peut-être, auront tout un autre sens après.  

     

    Là j'ai aussi envie de dire ce soir que mes valeurs sont nationales.

     
     
     

     


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    par contre, plus de thèmatiques ni de calendrier dans le blog

    pour faire défiler les photos, voir les petites flèches et numéros en bas de la page

    (le temps ne compte pas !)

    bonne visite ;)


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